Chère Madame, Cher Monsieur, Chers Donateurs,
L’année 2017 s’achève dans une ambiance d’incertitude quant à la politique des grandes puissances, les conséquences des migrations de millions d’êtres aspirant à la paix et une stabilité dans leurs vies et les réalités des changements climatiques dus à la surexploitation de nos ressources terrestres partout dans le monde. Ceci est également ressenti en Côte d’Ivoire où des factions dissidentes ont tenté de déstabiliser le gouvernement au printemps, où des sympathisants des extrémistes islamiques ont frappé une station balnéaire proche d’Abidjan et où des discordes meurtrières ont eu lieu cet automne à l’ouest du pays pour des revendications territoriales. Ce n’est guère réjouissant, mais le gouvernement a pu faire face et lors de notre dernière mission en novembre le calme régnait.
Les patients des régions rurales, qui attendaient des opérations réparatrices, ont eu de la peine à voyager en ce début de 2017 d’où les interventions prévues à l’Institut de Chirurgie Réparatrice (ICR) par la Fondation Meredith (FM) ont dû être reportées. Également, l’utilisation de l’Unité de Chirurgie Mobile (UCM) a été entravée. Notre action a donc repris dans la deuxième partie de l’année.
Entre temps, nous avons entrepris des travaux de rénovation et d’entretien à l’ICR: rafraichissement et peinture des murs du pavillon des enfants, le «village», et révision de l’étanchéité du bâtiment principal après 17 ans d’exposition aux éléments, pluie et chaleur. Le tout pour permettre une prise en charge des cas chirurgicaux dans des bonnes conditions.
Bien que l’incidence de nouveaux cas de la maladie mutilante de l’ulcère de Buruli semble diminuer, pour des raisons encore non comprises (2500 nouveau cas en 2014 contre 800 maintenant), il reste encore beaucoup d’enfants souffrant de séquelles les empêchant de poursuivre leur scolarité ou une formation. C’est par eux que la FM œuvre en priorité. Depuis 2004, plus de 350 cas de reconstructions complexes ont été opérés à l’ICR, totalement pris en charges par la FM. Chaque cas représente 2 à 3 opérations et coûte environ 2’500.- CHF.
Ce sont vos dons et l’engagement bénévole des membres de la FM qui ont permis ces traitements qui ont rendu espoir à ces patients. Soyez en remerciés.
Du point de vue des échanges académiques mondiaux de la FM:
Nous avons participé à la conférence sur l’Ulcère de Buruli et des Maladies Tropicales Négligées en mars au siège de l’OMS à Genève et nous avons présenté en Juin, les résultats des traitements de chirurgie réparatrice au Congrès de Buenos Aires.
La formation des jeunes chirurgiens locaux étant indispensable pour l’avenir. Deux assistants sont continuellement suivi par le Prof. Asse, directeur de l’ICR et représentant de la FM en Côte d’Ivoire, et par moi-même en salle d’opération lors de mes missions.
Cette année, 17 cas humanitaires ont été traités en dépit des contraintes de la situation politique. Nous espérons pouvoir nous occuper de 25 cas en 2018. Bien que le traitement précoce diminue les séquelles des nouveaux cas, il en reste encore beaucoup (plus de 4000) qui ont besoin de chirurgie réparatrice.