L’Ulcère de Buruli
L’ULCERE DE BURULI – UNE NOUVELLE « LÈPRE »
Cette maladie causée par la toxine de la mycobactérium ulcerans défraye l’Afrique tropicale depuis plus de 15 ans. Elle est décrite pour la première fois en 1897 en Ouganda, redécouverte en 1948 en Australie puis elle réapparait en tant qu’épidémie dans la région de Buruli, Ouganda en fin 1960 (d’où son nom).
Actuellement c’est la deuxième maladie à mycobactéries, après la tuberculose, mais avant la lèpre. Elle atteint principalement des enfants, créant des effroyables pertes de couvertures cutanées des membres, dans 84 % des cas, et qui résultent en mutilations et infirmités. Plus de 150000 personnes en souffrent.
L’initiative mondiale contre l’ulcère de Buruli fût mise en place par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)/World Health Organization (WHO) en 1998, et cette maladie est déclarée « maladie endémique émergeante ». L’antibiothérapie stabilise la maladie et peut limiter son évolution, mais seule la chirurgie : excision – suture ou excision – greffe des lésions débutantes, peut la guérir. Malheureusement les patients sont souvent dépistés tard, avec des ulcères massifs, surinfectés, avec des lésions musculaires, articulaires et osseuses associées. Seuls des traitements spécialisés, de chirurgie réparatrice de qualité, peuvent limiter les dégâts.
La lutte est donc dans l’éducation, le dépistage, l’enseignement des techniques de bases pour la prise en charge chirurgicale rapide des cas débutants et le développement de centres de chirurgie réparatrice pour la prise en charge des séquelles.
Il s’agit principalement d’enfants à réintégrer dans le tissu économique de leurs pays !
I/ Infirmité
II/ Invalidité
III/ Surinfection
IV/ Douleur
La Fondation Meredith ( FM) participe activement à cette lutte:
- Par la participation annuelle à la conférence de l’initiative mondiale contre l’ulcère de Buruli de l’OMS.
- Par l’aide, à titre consultatif, à l’élaboration du cours spécialisé pour le traitement chirurgical en urgence de l’ulcère de Buruli, fait par l’OMS (2005).
- Par la mise à disposition de l’infrastructure de l’Institut de Chirurgie Réparatrice (ICR) à Abidjan, Côte d’Ivoire pour le traitement de ces cas.
- Par le travail du Prof. H. Asse : près de 200 enfants ont été opérés en 2004 et 300 ( 650 opérations) en 2005, à l’ICR et aux dispensaires qui en dépendent.
Le financement de ces cas est assuré par la FM avec un apport généreux de la Fondation ANESVAD; le coût d’un enfant traité est d’environ 500 Euros.
La FM met tout en œuvre pour augmenter encore le nombre d’enfants opérés à l’avenir. Il nous faut faire vite et nous avons besoins de plus de médecins formés. C’est une tâche fondamentale de l’action de la FM et elle est fière de participer dans ce sens avec l’OMS.
Il y a beaucoup de malades à traiter: aidez-nous, par vos dons, à augmenter nos moyens.
Notre volonté d’agir est là!