LA FONDATION

Créée en décembre 2000, elle a pour buts d’aider au développement de la chirurgie réparatrice en Afrique de l’ouest, de traiter les maladies endémiques invalidantes et leurs séquelles et de former les médecins et leurs équipes pour y parvenir.

Ces buts sont atteints par l’exploitation d’un hôpital spécialisé construit à Abidjan et d’une unité chirurgicale mobile opérant dans l’arrière-pays de la Côte d’Ivoire, ainsi que l’enseignement fait dans ces deux lieux.

L’épanouissement humain nécessite intégrité psychique, spirituelle et physique. Les malformations de naissance, les déformations acquises suite à la maladie et les mutilations suivant des accidents sont toutes des facteurs déstabilisant l’être et favorisant son ostracisme par la société. La chirurgie réparatrice est une chirurgie à visée fonctionnelle qui aide à rétablir l’organe détruit en lui redonnant sa fonction initiale. Elle cherche à rendre un peu de dignité à ces personnes et les aider à maintenir une place dans la société active.

L’Afrique, malheureusement, est restée en grande partie en marge de cette évolution chirurgicale. Cet art chirurgical qui se veut soucieux de perfection, de technique minutieuse, et qui cherche à tout prix le geste réparateur et le rétablissement de la fonction, est un facteur économique essentiel pour un continent en développement. Ceci est particulièrement vrai pour la chirurgie de la main, spécialité chirurgicale réparatrice très pointue en raison à la fois de la complexité de l’anatomie de la main et de son utilité fonctionnelle. Ces spécialités sont absentes du système sanitaire de la plupart du continent africain. En effet, en dehors de l’Afrique du Sud et du Ghana il n’existait en 1996 aucun centre spécialisé en chirurgie reconstructive et chirurgie de la main sur le continent noir africain.

Depuis 1983 le Dr. Patrick Meredith a effectué des missions chirurgicales régulières à la Léproserie de Côte d’Ivoire, Fondation Raoul Follereau, à Adzopé, en tant que consultant en chirurgie réparatrice.

En 1986, son ami, le Dr. Louis Haller, Directeur de la Fondation Roche pour l’Afrique, lui présente le Dr. Henri Asse, chef de clinique orthopédiste ivoirien doué désirant se spécialiser en chirurgie réparatrice et chirurgie de la main. Il le sollicite pour démarrer et épauler cette formation. Grâce au soutien du Dr Louis Haller et de la Fondation Roche cette formation a pu se réaliser en trois ans passés dans les meilleurs centres européens : en Suisse, en Ecosse et en France. Ces années ont permis au Dr Asse d’être diplômé du Collège Français de chirurgie plastique reconstructive et esthétique et d’être agrégé en 1992. Jusqu’en 2011, il était l’unique enseignant de la spécialité en Afrique occidentale et centrale, ayant un titre de Professeur reconnu. Entre temps il s’est développé une amitié profonde et une complicité entre Pr. Asse et Dr. Meredith basée sur le respect de leurs caractères et l’estime de leurs compétences.

La Côte d’Ivoire et l’Afrique de l’ouest ont un grand besoin de soins compétents en chirurgie reconstructive et en chirurgie de la main, à Abidjan environ 4,000 personnes par année se blessent à la main. Le « tourisme chirurgical » organisé par certains établissements de soins de la ville, faisant venir des chirurgiens étrangers non habitués à la pathologie locale et ne restant pas pour assumer les suites opératoires et complications, fût un échec. Le Pr. Asse et Dr. Meredith décident de palier à ce manque de compétences en construisant un hôpital : l’Institut de chirurgie plastique et reconstructive (ICR), à Abidjan.  Il est ouvert depuis 2001.

En 2004 une Unité chirurgicale mobile (UCM) a complété ce plateau technique.

La Fondation Meredith a été créée pour soutenir, développer et prolonger cet effort en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest.